Évènements Yamaha

1955 : La création de Yamaha

Fin 1954, l'équipe de recherche et développement pose fièrement avec une YA-1 qui sortira en série l'année suivante.

Torakusu Yamaha nait à Nagasaki en 1851. Après des études à Nagasaki, où il apprend les mécanismes d’horlogerie et ceux des instruments médicaux, il se rend à Hamamatsu, dans la préfecture de Shizuoka, afin de réparer du matériel médical dans l’hôpital de la ville. La ville lui plaît, il s’y installe et remporte un franc succès en réparant l’orgue d’une école primaire de la ville. Il se découvre au cours de ce travail une véritable passion pour les orgues et avec l’aide d’un ferronnier d'art, décide d’en fabriquer. La société Nippon Gakki Co., Ltd. voit le jour en 1887. Elle fabrique des orgues et des harmoniums, puis des  pianos à partir de 1899. L’entreprise prospère et se diversifie en fabriquant d'autres instruments : harmonicas, xylophones, etc. Torakusu Yamaha, décède des suites d’une maladie en 1916, à l’âge de 64 ans. Le vice-président Chiyomaru Amano prend sa succession à la tête de l’entreprise.

Au début des années 1920, Nippon Gakki est marqué par une série de crises, tel que le Grand tremblement de terre du Kantô en 1923 estimé en 1977 à une magnitude de moment de 7,9, et qui dévaste les villes de Yokohama, Kanagawa, Tokyo et Shizuoka. Plusieurs grèves éclatent entre la direction et les ouvriers. En 1925, un débrayage s’étend sur près de cent jours, jusqu’à ce que onze améliorations des conditions de travail soient validées. La situation de l’entreprise n’est pas au mieux et le conseil d’administration demande l’aide à Kaishi Kawakami, directeur de Sumitomo Electric Wire & Cable Works (précurseur de l’actuel Sumitomo Electric Industries, Ltd., intégré à l’un des plus vastes et des plus anciens conglomérats industriels japonais actuel). Kaichi Kawakami prend la tête des opérations en 1926 et permet à Nippon Gakki de retrouver une place importante dans son secteur d’activité.

En 1937, l'incident du pont Marco Polo donne naissance à la seconde guerre sino-japonaise et l’entreprise doit participer à l’effort de guerre en produisant des hélices d’avion, puis des munitions. En raison des difficultés économiques et du rationnement des matières premières, Nippon Gakki ne fabrique qu’un nombre très limité d’instruments de musique. En juin 1939, le président Kaichi Kawakami rédige les principes qui selon lui, permettront d’affronter ces temps difficiles : cultiver son esprit, être considéré et sincère dans toutes ses actions, aimer son travail et réagir rapidement, accorder de l’importance à la discipline et à la coopération. En 1950, la compagnie devient l’une des rares du pays à s’être rétablie. En septembre 1950, Kaichi Kawakami, souffrant, laisse sa place à son fils Genichi, jusqu’alors directeur général.

En 1953, Kawakami annonce à son conseil d’administration qu’il se prépare à un voyage de 90 jours autour du monde. Il visite alors les Etats-Unis, l’Europe, le Sud-Est asiatique et revient fort impressionné par l’idée du « plaisir de vivre »  Il rencontre nombre de  fabricant de pianos mais réalise également qu’il est nécessaire de diversifier ses activités. Le 7 novembre de cette année, Genichi Kawakami fait circuler une directive demandant aux cadres supérieures de construire un moteur de moto, afin d’en commercialiser une un an plus tard. La décision est prise malgré un marché national saturé, qui comprend 140 constructeurs de deux-roues motorisés. Les machines-outils de précision utilisées auparavant pour la fabrication d’hélices, seront affectées à cette mission.

Pour étudier la moto et son histoire vieille de 75 années en Europe, deux ingénieurs nippons visitent à partir de janvier 1954 de nombreuses industries : Volkswagen, DKW et Motobécane, qui produit alors 2 000 motos et cyclomoteurs par jour. Le 28 juin, l’entreprise décide de se baser sur la RT125 à moteur 2-temps, construite sous la marque Est-allemande DKW, pour développer leur premier produit. Quelques améliorations techniques sont apportées (boîte quatre rapports, démarrage vitesse enclenchée possible). Le groupe d’étudiants de GK (Group of Koike) crée le thème de carrosserie rouge et crème, qui vaudra à la YA-1 de prendre le surnom d’Akatombo (libellule rouge).

Afin d’éprouver la fiabilité de la mécanique, un test de 10 000 km est effectué, auquel participe Genichi Kawakami. Le 11 février 1955, la première YA-1 sort de la nouvelle usine de Hamana. Vendue 138 000 yens (soit près de 30 000 yens plus chère que ses concurrentes), elle connaît un succès rapide en s'appuyant sur ses résultats sportifs. Par scission de Nippon Gakki, le 1er juillet 1955 nait le département de fabrication de motos Yamaha Motor Co., Ltd., nom retenu en hommage du père fondateur.

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