Compétitions vitesse

Bayle signe la pole à Brno (1996)

Après une carrière exceptionelle en motocross, Jean-Michel Bayle va réaliser de nouveaux exploits en vitesse en GP500.

Après trois saisons complètes en Grand Prix vitesse 250, Jean-Michel Bayle est recruté par Kenny Roberts aux côtés de Norifumi Abe pour piloter une de ses Yamaha officielles. Entre JMB et le Kenny Roberts, le courant passe bien. Le professionnalisme du Français plaît, ce qui lui permet de s'intégrer parfaitement dans l’équipe, armée des fameuses YZR500 OWJ1 à moteur V4. Depuis le début des hostilités, JMB impressionne. En Malaisie, pour sa première course dans la catégorie, il termine 6e devant Puig, Abe, Protat, Borja… Habitué du top dix, il finit même à une 5e place sur le circuit du Mugello en Italie. Arrive la manche tchèque où il va y réaliser un véritable exploit en décrochant la pole position. Il se souvient de ce moment très particulier pour le magazine Moto Verte : « Mon ingénieur avait travaillé avec les meilleurs pilotes et ça faisait trois années de suite que sa moto signait la pole en République Tchèque. Il m’a dit au début du week-end : « ici, je connais par cœur. Laisse-moi me débrouiller avec les réglages du châssis. Occupe-toi de la boîte et dis-moi juste ce que tu ressens. » Le vendredi, JMB occupe la troisième place des essais libres. Le lendemain, l’Australien Michael Doohan s’empare du meilleur chrono des essais qualificatifs, mais le Manosquin qui connaît le circuit par cœur a encore un tour à effectuer.

« C’était un moment incroyable. Il y avait pas mal de risques, mais je me suis jeté dans l’exercice avec toute mon envie, mon cœur, ma passion parce que je savais que c’était maintenant où jamais. Par rapport à mon meilleur tour, il fallait que je gagne à peu près deux ou trois dixièmes. A cette vitesse, ça signifie 2 km/h plus vite dans deux, trois virages, ce n’est rien. Une lumière verte s’est allumée sur mon tableau de bord au milieu du tour, m’indiquant que j’étais en avance. Le pire moment a été quand les trois quarts du circuit ont été réalisés parfaitement. Je savais que j’avais fait ce qu’il fallait jusque-là et il restait trois virages. Il ne fallait pas se relâcher ni assurer, car deux dixièmes ; c’est très vite perdu. En même temps, je n’avais pas le droit à l’erreur. Je me souviens avoir compté les derniers virages à voix haute. Il arrive de faire une pole en bénéficiant de conditions favorables. Là, ça n’a pas été le cas et c’est ce qui m’a fait autant plaisir. Doohan a été le premier à venir me féliciter après cette pole. A partir de ce jour, j’ai considéré que j’avais réussi mon challenge en vitesse et que mon choix n’était pas une erreur. » Il terminera cette saison à la 9e place finale dans la catégorie reine, un résultat égalé seulement 14 ans plus tard par un autre Français, nommé Randy De Puniet.

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