Dominique Sarron

Dominique Sarron arrive le 27 août 1959 à Riom, quatre ans après son frère Christian, dans une famille sans affinité particulière pour la moto. Christian fait les 400 coups en vélo puis en cyclomoteur sur les belles routes d’Auvergne, jusqu’à ce que son talent le mène à la Coupe Kawasaki Moto Revue, puis à courir les Grands Prix dans l’écurie Sonauto Yamaha. Dominique, lui, va emprunter un parcours presque similaire. Tout commence lorsque Christian lui offre une Honda CB400 pour qu’il puisse disputer le Challenge Honda.

Malgré un bras cassé en début de saison et son peu d’expérience, Dominique gagne cette coupe de marque en 1979. Ce titre lui ouvre les portes du Promosport 1000, qu’il enlève en 1980, puis de l’endurance intégré au team officiel Honda. Il remporte son premier Bol d’Or en 1981 avec Jean-Claude Jaubert. On fait appel à lui pour courir les GP250 sous l’autorité d’Hervé Poncharal, responsable de l’équipe. En 1985, sa méconnaissance des circuits et de sa moto entraîne de nombreuses chutes. Il prend dix départs, marque 7 points et termine 21e du championnat.  La machine d’usine qu’il récupère l’année suivante lui permet de grimper radicalement dans la hiérarchie : il monte sur le podium du GP de Yougoslavie, puis en France et gagne son premier GP à Silverstone sous la pluie. Un nouvelle 3e place à San Marin conclut sa saison : il est 3e du Championnat du monde 250, derrière Carlos Lavado et Sito Pons.

L’année suivante, Dominique décroche une victoire au Brésil, grimpe sur quatre autres podiums, mais ce n’est pas assez pour aller chercher un titre de Champion du monde. En 1988, la malchance ne le quitte pas : il casse sa chaîne sur la grille de départ du Grand Prix du Japon, tombe à Assen et souffre de problème gastrique en France alors qu’il s’est approprié la pole position. Malgré deux succès en GP, il termine encore 4e du classement 250. On lui propose de rouler en 500, ce qu’il accepte en 1989. C’est l’occasion de voir les deux frères Sarron batailler mais Dominique ne parvient à s’habituer à une machine qu’il juge trop violente. Il sauve sa saison avec une deuxième victoire au 8 Heures de Suzuka en partageant le guidon avec Alex Viera. Aucun autre Français ne renouvellera cette performance. Dominique préfère redescendre en 250 cm3 aux côtés d’Hervé Poncharal qui crée le Team Tech 3. Il termine 10e cette saison-là. L'année suivante, dès la première épreuve disputée au Japon sur une TZ250 de l'équipe Gallina-Yamaha, il accroche une 4e place prometteuse, mais qui ne préfigure en rien sa saison qu’il achève en 10e position. Heureusement, le Bol d’Or lui sourit de nouveau. Après une nouvelle année en GP500 sur une ROC Yamaha du team Banco-Yamaha, Dominique quitte la vitesse pour se consacrer à l’endurance. Sur Suzuki, il gagne le Bol d’Or 1993 avec Bruno Bonhuil et Jean Marc Delétang.

En 1994, Dominique Sarron (à droite)  gagne un 7e Bol d'Or avec la coopération de son frère Christian et de Yasutomo Nagai.

Pour la première fois l’année suivante, il fait équipe avec son frère et le Japonais Yasutomo Naguai au Bol d’Or, et cette fois sur une Yamaha. « La YZF750 était une toute nouvelle machine, très délicate à piloter. Jean-Claude Olivier voulait que l’on gagne cette course à tout prix et il y avait vraiment une ambiance particulière dans l’équipe. Monter sur la plus haute marche du podium avec Christian fut quelque chose de très émouvant » précisera-t-il des années plus tard au magazine L’Intégral. Seul pilote à avoir remporté le Bol d'Or avec trois marques différentes, il se démarque également par un nombre record de succès dans cette épreuve : 7. En 1994, il crée et anime le Centre de Pilotage Dominique Sarron. Ses nouvelles fonctions lui laissent la possibilité de s’engager en course, pour le plaisir. En 2003, il remporte la première édition du Moto-Tour sur une YZF-R6 puis gagne sa catégorie l’année suivante sur un TMAX 500 “Balladins“. En 2009, pour faire évoluer son centre de pilotage, il s'associe avec les pilotes Cyril Huvier et David Sciberras. Le Centre de pilotage Dominique Sarron devient alors l'Ecole H2S.

Site officiel H2S

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