Jean-Philippe Ruggia

Né le 1er octobre 1965 à Toulon, Jean-Philippe Ruggia est le fils d’un concessionnaire Yamaha qui l’aidera à débuter en compétition. En 1984, il participe à la Coupe RD350LC et montre d’excellentes dispositions, au point de remporter la finale européenne en fin de saison et ce challenge l’année suivante. Ce succès lui ouvre les portes du Championnat d’Europe 250 cm3 qu’il termine en deuxième position sur une Yamaha TZ250. Il s’offre la même année un titre de Champion de France dans cette cylindrée. En 1987, il dispute l’intégralité du Championnat du monde sur la même machine. Cette saison d’apprentissage sur une compé-client moins véloce que les motos d’usine, se solde par une 17e place finale, notamment grâce à deux top 10 (7e en Espagne, 8e en France). L’année suivante, Jean-Philippe est recruté par Jean-Claude Olivier, Directeur du Département Sonauto-Yamaha, et se montre bien plus en verve sur sa TZ250, puisqu’il monte sur son premier podium en Espagne et termine 7e des GP250.

Si le Français se met en valeur par ses résultats, il gagne aussi énormément en notoriété grâce à son style de pilotage inimitable : une photo prise de lui à Donnington le présentant en virage le coude glissant sur le sol, fera le tour du monde. En novembre de cette année, il se blesse par ailleurs lors d’essais privés organises par Michelin sur le circuit du Mans. En 1989, cette fois sur une YZR250 préparée par le team français, il se classe deux fois deuxième, lors du Grand Prix d’Australie puis sur celui des Nations, mais ne progresse cependant pas dans la hiérarchie mondiale.

En 1990, le Varois est aux côtés de Christian Sarron dans l’équipe Sonauto Yamaha qui dispose de YZR500 OWC1. Dès l’ouverture des débats, à Suzuka, il termine 8e, devançant Shinichi Ito et Jean Garriga. En Belgique sous la pluie, il réalise la course de sa vie en finissant 2e, derrière Wayne Rainey mais devançant dans l’ordre Eddie Lawson, Christian Sarron, Alex Barros et Mick Doohan. Révélation de la saison, le Varois l’achève à une prometteuse 8e position, mais en 1991, associé à Adrien Morillas, il ne peut faire mieux sur une YZR500 OWD3. Il signe chez Gilera l’année suivante avant d’être aux côtés d’Aprilia de 1993 à 1994, période durant laquelle il remporte trois victoires en Grand Prix 250. Il raccroche le casque en 1998, après une dernière épreuve courue sur une Muz Weber 500 au GP des Pays-Bas.

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