Évènements Yamaha

La réforme du permis moto (1980)

Pour répondre au nouveau permis moto, Yamaha propose dans sa gamme 1981 les routières XJ400 et SR400.

Les instances dirigeantes mettent en place en mars 1980, un nouveau permis motos qui interdit l’accès direct aux grosses cylindrées. Le permis A1 donne accès aux moins de 80 cm3 (MOT1) à partir de 16 ans. Dès 18 ans, le A2 permet la conduite de machines de 80 à 400 cm3 (MOT2). A cet âge, on peut également présenter le permis A3, créé autour des machines de plus de 400 cm3, mais l’examen s’avère plus délicat et à effectuer sur une plus grosse cylindrée. Les titulaires du permis de conduire B (auto) ne peuvent plus conduire une 125 cm3, mais doivent se contenter d’une 80 cm3. Outre cette « redistribution », les épreuves évoluent : il faut désormais effectuer un parcours de maniabilité rapide en plateau et réussir un test en circulation. Cette réforme du permis, souhaitée par les autorités afin d’améliorer la sécurité des utilisateurs, a aussi pour objectif de favoriser les constructeurs français, spécialistes des petites cylindrées. Les marques étrangères doivent s'adapter afin de proposer des produits en adéquation avec ces nouvelles normes.

Pour répondre à la législation du permis A2, Yamaha présente au Salon de Paris en octobre 1980, une XT400 dérivée de la XT500. Homologuée par le service des Mines en décembre de la même année, elle arrive en concession en mars 1981. Cette nouvelle XT n’est différente de son auguste aînée sur le plan moteur que par la course de son piston, plus petite, et par son arbre à cames. La démultiplication finale est changée pour un rapport plus court, perte de puissance oblige. L’année suivante, Yamaha met en vente une autre XT400, mais qui n’a plus rien à voir avec celle-ci. Dérivée de la nouvelle XT550 présentée fin 1981, la XT400 deuxième version est disponible en 1982. Yamaha propose aussi une XS400C avec moteur bicylindre en ligne, proche de celui de la XS500 ainsi qu'une variante custom (XS400SE) et la XJ400.

En 1980, les utilisateurs anticipent cette réforme du permis, ce dont profite le marché avec une hausse de 8,45 %. En 1982, le Directeur commercial de Yamaha Jean-Claude Olivier, commente les effets de ces transformations : « La baisse du marché de 81 s’explique essentiellement par une chute importante de la nouvelle catégorie des vélomoteurs qui représentait en 1980, 84207 unités alors qu’en 1981 elle n’arrivait qu’à 59729, soit une baisse de 29,06 %. Cette baisse justifie à elle seule le recul du marché total confirmant si besoin est que le transfert des 125 en 80 ne s’est effectué. Les raisons en sont une mauvaise structure d’accueil des nouveaux permis 80 dont le nombre de permis A1 fut de 89964 en 1980 contre 18555 en 81 (…) Les nouveaux permis n’ont-ils pas été créés sous prétexte d’améliorer les conditions de sécurité des utilisateurs ? Pour notre part, nous affirmons que, si à la base, il y a des instructeurs en qualité et nombre suffisants, il n’y a pas besoin de trois permis. Notre Chambre syndicale a été très claire à ce sujet : il faut deux permis et non pas trois, un pour le vélomoteur et un autre pour la moto. Arrêtons l’escalade des coûts et les ponctionements dans la bourse, souvent limitée des jeunes utilisateurs. La « Commission moto » a remis ses conclusions fin juin, tous les avis convergent en ce sens, espérons une solution favorable courant 83. » Le 1er janvier 1985, une nouvelle réforme mise en application redéfinit les A2 et A3 en permis A, tandis que le A1 est transformé en permis AL (moins de 125 cm3). 

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