Luca Cadalora

Luca Cadalora est un enfant de la balle, ou presque : le quadruple champion du monde Walter Villa n'est autre qu'un ami de la famille, qui lui transmet la passion de la moto et le virus de la compétition. En 1981, le jeune Lucas effectue donc ses premiers départs de grille sur une machine construite par Villa et son père. Il obtient son premier titre l'année suivante en championnat national 125 Junior et s'engage en championnat d'Europe en 1983, avant de s'attaquer au Championnat du monde en 1984. Sur sa Rieju, l'Italien monte sur la deuxième marche du Grand Prix d'Allemagne de l'Ouest et finit la saison à une méritoire 8e place. Il lui faudra attendre deux années supplémentaires pour remporter son premier GP, sur ce sol allemand qui lui réussit, et compléter une saison brillante - avec quatre victoires d'affilée - qu'il ponctue par son premier titre de Champion du monde devant son coéquipier Fausto Gresini.



Pour la saison suivante, Luca préfère monter dans la catégorie supérieure au sein du team Marlboro Yamaha de Giacomo Agostini, que de défendre sa couronne. Il finit à une honorable septième place au classement général et fort d'une pleine saison d'expérience en quart de litre, remporte en 1988 ses deux premières victoires en GP 250. Il gagne une place au classement mondial. 

En 1989, Cadalora poursuit sa progression. Capable de coups d'éclat (deux nouvelles victoires en course) et grâce à une régularité accrue, il finit cinquième du championnat. Son expérience dans la cylindrée commence à être importante et cette fois sur Yamaha, il est favori de la saison 1990. Trois victoires en course, trois deuxièmes places signent une saison mémorable ponctuée par une troisième place finale.


Durant l'intersaison, le Modanais signe avec l’équipe Honda d’Erv Kanemoto. Ce sera son année : avec neuf GP dans son escarcelle, le titre ne peut lui échapper. Champion une épreuve avant la fin, Luca met un point d'honneur à s'emparer du dernier round disputé en Malaisie. Un peu moins dominateur en 1992, il dispose cependant d’une NSR entièrement nouvelle. Son talent, son expérience et son excellente stratégie de course lui permettent de reconduire son titre. 

En 1993, Cadalora monte en 500, cette fois au sein de l’écurie Marlboro Yamaha. Quelques GP d’apprentissage lui permettent d'assimiler le fonctionnement de l'YZR500 et il remporte le GP de Grande-Bretagne puis celui d'Italie, devant un public déchaîné entièrement acquis à sa cause. Au terme de cette saison, Luca Cadalora termine au cinquième rang.


1994 sera sa meilleure saison dans la catégorie. De nouveau victorieux au cours de deux courses, il bute toutefois sur le phénomène Doohan et doit se contenter de la place de vice champion. L’année suivante sera encore le théâtre de belles bagarres entre lui, l'Australien et un nouveau venu, Daryl Beattie. Cadalora se classe troisième de ce championnat avec 176 points, soit 39 points de moins que Beattie et 72 points de moins que Doohan.


En 1996, la suprématie de Doohan est telle que sont presque oubliées les excellentes performances de Cadalora, troisième du championnat sur Honda.
Cadalora revient chez Yamaha dans l'équipe Red Bull en 1997 et termine sixième du mondial. Il met un terme à sa brillante carrière l'année suivante, en tant que participant régulier au Championnat du monde, avec trois titres à son palmarès. Cependant, Cadalora n’arrête pas définitivement sa participation aux Grands Prix puisqu’appelé pour une «pige» l’année suivante, on le trouve au départ du Grand Prix de France sur une Muz Weber.
Cadalora fait encore quelques courses en 1999 et 2000 sur la même moto puis sur une Modenas KR3, avant de raccrocher définitivement son cuir.

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