Les pilotes

Olivier Chevalier

Patrick Pons et Olivier Chevalier (1975)

Né le 6 février 1949 à Vendôme, Olivier Chevallier est le cinquième d'une famille de huit enfants. En 1965, à seize ans, il travaille pendant l'été et s'achète un 50 Motobi avec lequel il découvre la joie du deux roues. En 1966, il s’inscrit avec trois de ses frères à l’opération "Jeunes Tigres" organisée par Georges Monneret, sous l’égide du pétrolier Esso. Il remporte cette épreuve et se retrouve la saison suivante incorporé au sein de l'écurie Aermacchi de l'importateur français. Les résultats sont prometteurs, mais Olivier est également tiraillé par ses études.Ce n’est donc réellement qu’en 1970 que la passion de la compétition est la plus forte et qu’Olivier participe à une saison complète. Il en ressort avec le titre de champion de France national 250 et l’année suivante, part courir en Angleterre et dispute même deux Grands Prix.

Olivier Chevalier se met véritablement dans la peau d'un ambassadeur de la moto, qui fait venir des sponsors extrasportifs, tel que la marque d’anisé Pernod. En 1974, il trouve un budget pour sa saison de courses auprès d’un manufacturier français de cigarettes : la SEITA. Fin 1974, quand ce même partenaire veut investir un peu plus dans la compétition moto, Chevalier lui propose d’investir dans le team Sonauto pour lequel pilote son copain Patrick Pons. Contact pris, l’affaire est rapidement conclue entre la SEITA pour sa marque Gauloises et Jean-Claude Olivier. Le team Sonauto Yamaha - Gauloises - BP est créé et présenté officiellement dans la foulée. Pons et Chevalier portent les mêmes couleurs, sauf que sur le devant du cuir de Pons, il est écrit Sonauto et Gauloises sur celui de Chevalier, qui n’est pas officiellement pilote de l’importateur.

Doué pour les relations publiques, Chevalier l’est aussi au guidon d’une moto et sa deuxième place derrière Pasolini à Rungis, lors du GP de Paris, le démontre, tout comme à partir de 1973 ses excellents résultats en grands prix. En 1976, il s’offre sa première victoire en GP à Opatija dans la catégorie 350, battant au passage le record du tour du circuit détenu par Agostini (157,665 km/h de moyenne en 74), à la moyenne de 158,473 km/h. L’année suivante, il arrache la deuxième place au GP d’Angleterre en catégorie 350, avec une 6e place finale au classement du championnat, devant Christian Sarron et Patrick Fernandez.

En 1980, Olivier Chevalier chute dans les esses de la Verrerie, au cinquième tour de la course des 250 qui se déroule sur le circuit Paul Ricard dans le cadre du Moto Journal 200. Victime d’un traumatisme thoracique, on le transporte en hélicoptère à l’hôpital de Marseille, où il décède. Olivier Chevalier reste dans les mémoires comme l’un des plus méritoires pilotes français, mais surtout comme un véritable précurseur en matière de "sponsoring", ayant amené, par son talent et ses qualités, bon nombre de dirigeants d’entreprises à s’intéresser à la compétition moto. En 25 ans, deux titres de champion du monde en catégorie 250 avec Christian Sarron (1984) et Olivier Jacque (2000) sont venus récompenser Sonauto-Yamaha et Gauloises, puis Tech3, Yamaha et Gauloises : Olivier Chevalier n’est pas étranger à ces succès.

 

Voir aussi
Moto Journal, 1er GP de Chevalier (1976)
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