Philippe Monneret

Philippe Monneret est né le 23 juillet 1958 à Paris. Fils d’une famille de motards passionnés de compétition, il baigne tout petit dans le monde des courses et des records. Son père est le célèbre Georges Monneret, surnommé « Jojo la moto » auteur de 183 records à moto et vainqueur de 499 courses. Son demi-frère Pierre, de 26 ans son aîné, est le premier Français à remporter un Grand Prix 500. Il réalise cette performance lors du Grand Prix de France 1954 où il gagne aussi la catégorie 350, réalisant ainsi un exploit inégalé.

Philippe participe dès son plus jeune âge à certains des records de son père. Il est par exemple, en 1961 à l’âge de quatre ans, passager d’un VAP 50 cm3 avec lequel Georges veut rallier le Nord au Sud de la France. Philippe est passager, oui mais pas sur la selle biplace, où la seconde place est occupée par sa mère, il est passager dans une petite remorque accrochée au VAP.

À l’âge de treize ans, Philippe établit avec son père un record  du monde de distance parcourue avec un cyclomoteur sur 24 heures. Ils parcourent 1256 km sur un 104 Peugeot. En 1985 le record de distance sur 24 heures est porté à 1528 km. C’est lors des 24 heures du Mans cyclomoteurs que cette performance est réalisée par Christian Ménager et  Eric Cherron avec un MBK 51CF. En 1972, Monneret gagne la course des champions du guidon Shell et termine deuxième de l’édition 1973.

En 1976, Philippe participe au championnat de France de vitesse 125 national et remporte l’épreuve de Nogaro et finit au troisième rang de celle de Pau. Pendant plusieurs  saisons il va courir dans cette catégorie avec de bons résultats. Il va aussi fin des années 1970, début des années 1980, participer à ses premières courses d’endurance et s’essayer aux rallyes raid en prenant part en 1983 au rallye de Tunisie.. Les résultats sont encourageants, mais Philippe préfère la vitesse. C’est seulement après une nouvelle saison en championnat 125 en 1985  et une autre en championnat 75O en 1986, qu’il revient à l’endurance.

Philippe participe aux courses d’endurance les plus renommées au monde : le Bol d’Or et les 24 heures du Mans. Les résultats sont plus qu’honorables, avec respectivement une quatrième place et une sixième.  Sa carrière de pilote vient de prendre un tournant et c’est dans le relevé championnat du Monde d’endurance qu’il évolue désormais. Le succès est au rendez-vous dès 1991 quand associé aux regrettés Bruno Bonhuil et Rachel Nicotte ,il remporte les 24 heures du Mans au guidon de la Yamaha Finacor.

Les saisons 1992 et 1993 apportent encore quelques podiums , mais c’est en 1994 que Philippe réalise sa plus belle saison en endurance en décrochant le titre de vice champion du monde de la catégorie. C’est lors de la dernière épreuve que le titre lui échappe, comme à Juan Eric Gomes et Bruno Bonhuil ses coéquipiers dans ce mondial. Cette même année Philippe participe au Grand Prix de France de vitesse 500, tout comme en 1995 où il accroche le point de la quinzième place.

Au cours des années suivantes, Philippe, qui parallèlement à ses activités de pilote gère ses auto et moto-écoles, participe à quelques  coupes de marques. On le retrouve au départ d’épreuve de la Harley Cup et de la XJR Cup qu’il remporte brillamment en 1996.

En 1997 et 1998 il fait quelques apparitions en XJR Cup et en Pro-Twin avant de se relancer en 1999 dans un  championnat de France de vitesse en catégorie 250. Il monte par deux fois sur la troisième marche du podium lors des épreuves du Mans et de Magny-Cours pour échouer à son pied lors de la manche du Vigeant. Il délaisse ensuite la compétition pour se consacrer à ses affaires. Il devient aussi consultant pour la chaîne Eurosport sur les Grands Prix du championnat du Monde de vitesse.

En 2002, il se laisse tenter de nouveau par l’endurance. Associé à Christian Haquin et Bernard Buzin, il termine quatrième des 24 heures de Spa. Durant les années 2000 à 2010 Philippe va se consacrer à ses magasins et à la formation en dispensant des cours de pilotage avec Yamaha comme partenaire. Mais il va surtout composer un duo épique et mémorable avec Rémy Tissier, et même un trio avec Jacky Hutteau, en commentant les Grands Prix pour  Eurosport. Il exerce cette activité pendant onze années avant de la stopper en 2011. Les raisons en sont la suppression de l’émission Moto Critique, à laquelle il collaboré, et son envie de développer au niveau national une chaîne de moto-écoles Monneret. Dernière précision son numéro fétiche est le 41.

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