RD350LC (1980)
Avec la présentation au salon de Paris 1979, puis la commercialisation en juin 1980 de la RD350LC, Yamaha fait descendre dans la rue une réplique de moto de course. La publicité de l'époque joue d'ailleurs son comportement sportif avec ce message : "la Yamaha RD350LC a grandi sur les circuits."
En effet, cette machine qui remplace les modèles RD, possède toutes les caractéristiques d’une moto de vitesse. Bicylindre deux temps refroidi par eau dérivé des blocs moteur de TZ350 de compétition, 47 chevaux à 8 000 tr/min, 200 km/h en vitesse de pointe, 134 kg à sec… donnent à cette machine une forte personnalité. Au niveau partie-cycle, sa suspension arrière de type Cantilever empruntée aux motos de cross de la marque, est un autre atout. Ce type de suspension, bras triangulé avec un seul amortisseur en position centrale et incliné, apporte un meilleur amortissement par un débattement plus important qu’un système classique à deux combinés. D'autres avatars, tels que roues à branches, double frein avant à disques, suspension arrière mono amortisseur et ses pots en forme de « détente », ne laissent planer aucun doute sur son type : c’est une sportive, même une super sportive. Elle séduit et rapidement, devient la référence de la catégorie.
En 1981, la RD350LC évolue déjà avec de nouveaux cylindres, réglages carburateurs, et clapets d'admission. Jean-Claude Olivier (PDG de Yamaha Motor France), persuadé que cette machine possède toutes les aptitudes pour faire briller et révéler de jeunes pilotes, sera à l'initiative du challenge de marque "Coupe Yamaha Gauloise". La version "Coupe" de la RDLC 350 est dotée d’une tête de fourche et d’un sabot moteur. Le partenaire n'est autre que la Seita qui accompagne déjà Sonauto en Grand Prix et la récompense attribuée en fin de saison à de quoi faire rêver : le vainqueur disposera d'une TZ au sein du Team Patrick Pons pour participer au championnat d’Europe 250. Cette épreuve attire bon nombre de concurrents, et c’est à l’issue d’une saison où la bagarre est omniprésente que Thierry Rapicault s’impose et remporte le gros lot. Jean-Philippe Ruggia s'y fera également remarquer.
Pour 1983, la RD350LC2 s'offre plus qu'un lifting, une refonte, car peu de pièces restent communes au modèle précédent. Elle adopte l'YPVS (Yamaha Power Valve System), une valve rotative à l’échappement qui restera la principale évolution de sa carrière. Ce système permet de faire varier le diagramme d’échappement en modifiant la taille de la lumière - une petite lumière d’échappement favorise les performances en bas et en moyen régime, une grande favorise la puissance maximale au détriment de la souplesse, des reprises et de l’accélération. Nouveaux cadre, fourche, suspension de type motocross a progressivité variable bras oscillant, disque arrière (contre tambour), roues, garde-boue et phare avant complètent la liste des évolutions. Plus facile à exploiter, cette RD350LC gagne aussi en puissance (59 ch).
La RD350LC prendra le nom de RD350N à partir de 1985 et se rejointe au catalogue par une version carénée (RD350F). Cette dernière évoluera une nouvelle fois en 1986 (RD350F2) avant d'achever sa carrière dans l'Hexagone en 1991. La filiation se poursuivra jusqu'en 1995 en Grande-Bretagne avec la RD350R.
Avec la RD350LC, l’aire des « Replica » est lancée pour Yamaha qui continue sur cette voie avec la RD250LC, puis la RD500LC. La Yamaha RD350LC s’est taillée tout au long de sa carrière une réputation de moto “virulente”. Performante, maniable, dotée d’un moteur bicylindre à la pointe de la technologie de l’époque, elle est entrée dans l’histoire de la moto par la grande porte et y reste comme une référence incontournable.
Le site de la RD350LC
Le forum de la RD350LC
Moteur | bicylindre 2 temps à refroidissement par eau |
Cylindrée | 347 cm3 |
Alésage x course | 64 x 54 mm |
Taux de compression | 6,2 à 1 |
Puissance | 47 ch à 8 500 tr/min |
Couple | 4,1 mkg à 8 000 tr/min |
Graissage | Autolube |
Alimentation | 2 carburateurs Mikuni de 26 mm |
Allumage | CDI |
Mise en route | par kick |
Transmission | 6 vitesses |
Cadre | double berceau tubulaire en acier |
Suspension avant | fourche télescopique hydraulique |
Suspension arrière | Monocross, réglable en précontrainte |
Frein avant | double disque disques, diam. 267 mm, étrier simple piston |
Frein arrière | tambour simple came, diam. 180 mm |
Longeur hors-tout | 2 080 mm |
Largeur hors-tout | 750 mm |
Hauteur hors-tout | 1 090 mm (sans rétroviseurs) |
Empattement | 1 365 mm |
Garde au sol | 165 mm |
Pneu avant | 90-90 x 18 |
Pneu arrière | 110-80 x 18 |
Réservoir | 16 litres |
Poids à sec |
139 kg |
Poids tous pleins faits | 161 kg |
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