SDR200 (1987)

En juillet 1987, la SDR200 fait la une du magazine interne Yamaha News. La nouveauté est présentée dans les grandes largeurs au Japon car Yamaha compte faire mouche avec cette machine qui correspond, sur le papier, parfaitement aux attentes des motards nippons. Elle sera disponible le 15 du même mois en coloris rouge ou noir, au tarif de 379 000 yens (l’équivalent de 15 500 FF d’alors).

Originale avec une esthétique sportive et classique qui rappelle la SRX600 proposée l’année précédente, elle est construite autour d’un superbe cadre treillis chromé et d’un monocylindre 2-temps refroidi par eau. Ce moteur est très similaire à celui du trail DTR200 commercialisé ailleurs : un bloc à admission directe par le bas carter (système YPVS) via un carburateur de 28 mm à boisseau, et qui développe 34 ch. Une puissance somme toute modeste, mais à rapprocher d’un gabarit de 125  cm3, et d’un poids plume de 115 kg tous pleins faits.

La petite sportive dessinée par GK Design est à la fois racée et très bien finie. Toutes les pièces sont parfaitement  adaptées, à l’instar du mini-tableau de bord de SRX, et intégrées, comme ce kick qui se glisse derrière le carburateur, cette batterie et ce vase d’expansion situés sous le dosseret de selle. Le look de cette monoplace tient beaucoup à son bras oscillant et à son cadre tubulaire qu’on pourrait croire ouvert – l’illusion fonctionne grâce à sa partie basse peinte en noire.

La création d’une SDR200 Cup  est annoncée rapidement : la première des cinq épreuves se disputera sur le circuit de Sugo le 14 septembre et les compétiteurs pourront affuter leur machine à l’aide de pièces proposées par les accessoiristes locaux, tel que Corin : pot de détente, commandes reculées, amortisseur, disques, bracelets, cylindre…

Bien qu’exclusivement destinée au marché japonais, la SDR200 parviendra jusqu’en Europe sur l’impulsion d’importateurs indépendants. Dans l’Archipel, cette machine ne rencontrera pas le succès escompté, les motards nippons lui préférant des sportives plus puissantes. Elle disparaitra du catalogue en 1988.

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