Compétition Vitesse

YZR500 OWC1 'Sonauto Yamaha' (1990)

Cette YZR500 OWC1 est l'une des quinze motos d'usine engagées en GP500 lors de la saison 1990.

En 1990, l'équipe aux couleurs Gauloises Blondes / Yamaha / Mobil-1 est engagée en Championnat du monde 500 de vitesse. Les deux pilotes officiels, Christian Sarron et Jean-Philippe Ruggia, disposent alors chacun de deux YZR500 OWC1 à moteur V4 (une pour la course et un mulet). Lors d’une interview donnée au magazine Moto 1, le team-manager Jacky Germain va dévoiler de nombreuses informations techniques sur ces machines. « À part les bracelets et quelques vis, il n’y a aucune pièce de commune entre l’YZR de 1990 et celle de l’année précédente. » Les rapports de boîte peuvent être modifiés à l’envi puisqu’on dénombre «  11 possibilités en première, 9 en deux et trois, 7 en quatre et cinq en sixième. Il faut compter en plus sur deux transmissions primaires, ce qui double l’ensemble des combinaisons. Pour la transmission secondaire, le team dispose de couronnes de 34 à 43 dents, de pignons de 17 à 19 dents. » La partie-cycle est aussi réglable en tous sens : position de la fourche, angle de chasse, angle de colonne, empattement… En début de saison, la machine revendique 167 ch sur le banc de puissance, pour un poids de 116 kg à vide.

À cette époque, l’équipe utilise « l’instrument informatique » apparu en compétition moto depuis deux ans.  Jean-François Robert, ingénieur chez Axcel R. et D., apporte également des précisions sur les YZR500 : « nous travaillons avec un système d’acquisition de données et non de télémétrie comme en F1. Il y a transmission directe des informations dans le premier cas alors que les informations transitent par une carte (format carte de crédit) de 512 K. Ces infos se recoupent avec les feuilles de temps des différentes séances, ce qui donne une correspondance directe. On peut ainsi voir où le pilote va bien, ou il a des problèmes et pourquoi. Nous recueillons sept postes sur les motos du team. Suspension avant, arrière, ouverture de gaz, vitesse, température d’eau, éventuellement celle des échappements et des freins lorsque Brembo nous le demande. L’informatique nous permet de voir parfois des différences de contraintes énormes entre les circuits. À Jerez par exemple, le pilote met à fond 8% du temps, ce qui n’est pas très dur à encaisser pour le moteur. Par contre à Assen, à Suzuka ou à Salzburg, les pleines charges peuvent atteindre 30% (…) Il est vrai que du fait de sa jeunesse, certains se méfient encore un peu du système informatique, mais ce système représente l’avenir. »

Jean-Philippe Ruggia et Christian Sarron achèvent cette saison en 8e et 9e position, mais Wayne Rainey offre à Yamaha son premier titre mondial dans la catégorie, en surpassant Kevin Schwantz et Mick Doohan.

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