Compétitions vitesse

Pons : l'exploit à Daytona (1980)

Troisième en 1979, Patrick Pons signe un exploit l'année suivante en gagnant les 200 Miles de Daytona sur son 750 OW31.

Champion du monde de Formule 750 en 1979, Patrick Pons a encore un rêve qu’il souhaite concrétiser : remporter les 200 Miles de Daytona, en Floride, rejoindre à ce palmarès Saarinen, Agostini et Cecotto, les seuls à avoir dominé les Américains de souche dans cette grande classique. L'épreuve est une spécialité à part : elle se dispute dans un climat humide et chaud, sur un anneau de vitesse relevé à 31° à près de 180 km/h de moyenne... Dès 1974, envoyé par Sonauto Yamaha, il est déjà au départ sur la TZ quatre-cylindre. Mais cette année comme la suivante, des problèmes mécaniques le poussent à l’abandon. En 1976 cette fois, et malgré un départ déplorable , il revient sur les hommes de tête et termine à la cinquième place derrière Cecotto, Nixon, Hennen et Romero. Une casse l’empêche d’améliorer ce classement un an plus tard, mais sans se décourager « le Petit Prince » revient en 1979. Cette fois, il monte sur le podium derrière les locaux Dale Singleton et Ron Pierce.

1980 sera son année : Freddie Spencer et de Kenny Roberts hors course, Patrick saisit sa chance et monte sur la plus haute marche, trop heureux que la « guigne » le laisse un peu tranquille. “Je crois que je n'ai pas fait d'erreur cette fois-ci ... Je crois que je n'aurais pas pu faire mieux ...” déclare-t-il après l’arrivée. Fair Play, les Américains célèbrent la victoire de Patrick qui a démontré à tous qu’il maniait la 750 OW31 comme personne.

Un peu plus tard, une interview qu'il donne au magazine Moto Journal apporte des précisions sur les conditions de cette victoire : "Aux essais, la machine se comportait comme si elle était réglée trop riche alors qu'à plusieurs reprises, en rentrant aux stands, j'ai légèrement serré. Pourtant, à chaque accélération, elle s'engorgeait ; c'était typique. Mais comme tout semblait indiquer qu'on était déjà à la limite du gros serrage, Christian Piers, le préparateur, préférait ne pas prendre le risque de m'envoyer sur l'anneau avec une carburation encore plus pauvre, qui risquait de me faire serrer à fond de six. Et puis le matin de la course, j'en ai soudai eu marre et j'ai pris sur moi la responsabilité de descendre de trente points. C'était un risque, pour la moto et pour moi-même, mais, finalement, c'était la bonne solution."

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